Le mal-être social entraîne Pauline dans une crise existentielle. Elle comprend qu’elle ne donnera jamais sens à sa vie sans rompre radicalement avec le système qui structure le monde. Elle s’enfuit par les sentiers de grandes randonnées qui courent vers le soleil levant. Son périple solitaire répond à la délivrance qui précède toute initiation vraie. Le renversement de sa pensée est authentifié par sa conversion de vie.
Pauline a le courage d’aller au bout de sa libération. Elle rencontre la première communauté des cathares d’aujourd’hui. Sûre de son destin, elle décide d’accomplir sa propre vie en la vouant au pur-amour. Autrement nommé non-violence, le pur-amour est une valeur contraire aux intérêts du monde. Il donne à connaître un autre Dieu, à construire une société différente fondée sur l’amour et non pas sur le droit. Il révèle les plus grands secrets de la vie et de la mort.
Qui peut croire que le monde est l’œuvre de Dieu ? Peu à peu, Pauline distingue que l’idée du Dieu créateur dissimule le Diable, véritable maître de l’existence commune. Elle découvre l’absence du Dieu inconnu et l’Esprit de ce Dieu qui se heurte à l’Esprit du Créateur. Chemin faisant, elle pénètre les secrets bibliques, elle dévoile les mystifications. La théologie lui apparaît comme un mensonge millénaire propre à justifier la construction de la société à laquelle elle échappe.
Le Journal d’une initiée actualise la philosophie des cathares du Moyen âge. Il mène le lecteur des fondements de la pensée chrétienne et de son interprétation dualiste à son déploiement occulte dans l’obscurité du siècle et de la modernité. Il l’invite à l’aventure. La quête initiatique de Pauline révèle un continent de spiritualité que le christianisme dogmatique a toujours interdit de visiter.