Il était une fois un enfant fasciné par les histoires de son grand-père à l’oeil malicieux et au talent certain pour la narration de récits de son cru. Il réservait chaque fois à son jeune auditeur une surprise finale, une leçon de vie qui, par sa sagesse éloquente, emportait l’adhésion.
Quelques années plus tard, l’adolescent découvre La fontaine et ses fables parfois souriantes et parfois graves. Il est fasciné par la justesse du ton et la sagesse au ras du sol des animaux qu’il met en scène.
Remontant le temps, le jeune homme fait ensuite la connaissance d’Ésope, le fabuliste grec, qui réservait lui aussi à ses lecteurs des sagesses que des animaux leur livraient mine de rien.
Le jeune homme vieillit mais il garde en lui cette fascination pour la parole, pour l’art de la rhétorique et le plaisir de la chute à laquelle son auditeur ou son lecteur ne s’attend pas. Car l’homme, et le prêtre qu’il est devenu, prononce des homélies, donne des conférences et s’adonne aussi au plaisir de l’écriture. C’est en méditant l’Évangile que lui vient l’idée d’écrire des fables-paraboles, où il confiera à la saveur des mots la sagesse à laquelle il s’abreuve quotidiennement. Il en a écrit plusieurs, en vers et en prose, et les propose au lecteurs de diverse publications.
Un jours il les relit, les retravaille et en écrit de nouvelles. Puis il décide de les réunir dans un recueil qu’il intitulera, en souvenir de son grand-père, Il était une fois.
