Nous sommes dans la région de Beauharnois durant la seconde moitié du XIXe siècle. La famille Deschamps vit du travail de la terre. Urgèle Deschamps, le patriarche, et sa femme Mâço triment dur afin d’assurer la subsistance de leurs cinq enfants. C’est surtout autour de Paulima, une des leur filles, surnommée «la Scouine», personnage fourbe, médisant et sans empathie, que s’articuleront la plupart des tableaux illustrés dans cette oeuvre. Les Deschamps cherchent le bonheur, la prospérité et la reconnaissance sociale, ne ménageant pas les efforts pour les obtenir, mais ils ne récolteront qu’amertume et tristesse.
Le roman du terroir s’est longtemps efforcé de dépeindre les paysans québécois avec des traits doux et nobles, mais Albert Laberge a décidé que ses héros ne seraient pas faits de ce bois. Avec ses descriptions sombres et pessimistes, mais livrées dans une belle et franche poésie d’inspiration naturaliste, le roman La Scouine fut un choc salutaire dans notre littérature nationale.
- Le texte intégral annoté
- Un questionnaire bilan de première lecture
- Des questionnaires d’analyse de l’oeuvre
- Sept extraits accompagnés d’ateliers d’analyse, dont un de lectures croisées
- Une présentation d’Albert Laberge et de son époque
- Une description des courants réaliste et naturaliste, et du roman du terroir
- Un aperçu de l’oeuvre et de sa place dans l’histoire littéraire