«Rien ne sert d’embellir et de farder le christianisme : il a livré une lutte à mort à ce type supérieur d’humanité, il a jeté l’anathème sur tous les instincts élémentaires de ce type. À partir de ces instincts, il a su distiller le mal, susciter le méchant : l’homme fort étant par définition celui que l’on réprouve, le «réprouvé». Le christianisme a pris le parti de tout ce qui est bas, vil, manqué, il a fait un idéal de l’opposition à l’instinct de conservation de la vie forte. Même aux natures les mieux armées intellectuellement, il a perverti la raison, en leur enseignant à ressentir les valeurs suprêmes de l’esprit comme entachées de péché, induisant en erreur, comme des tentations. Exemple le plus lamentable : la perversion de Pascal, qui croyait à la perversion de sa raison par le péché originel, alors qu’elle n’était pervertie que par son christianisme !»