
«J’avais une vie un peu stérile dans son expansion, qui trébuchait sur ses prétextes. Une vie qui n’engageait pas trop son âme, sauf sur le plan de la beauté.»
Aune époque où le mot «conversion» fait sourire ou déroute, Fernand Ouellette ose prendre la plume pour rendre compte du cheminement intérieur qui l’a conduit à confesser publiquement sa foi au Christ. Son écriture, qui est soignée, ciselée même, se veut au service du Mystère qui l’habite. À chacune des pages, on retrouve la grande sensibilité du poète, sa capacité de percer la surface du réel pour évoquer l’indicible.
Le poète est ainsi amené à redire l’essentiel de la foi qu’il s’est réappropriée, une foi «dangereuse» car le Saint-Esprit ne rencontre pas un être sans lui insuffler une exigence dévorante, sans le travailler par le feu et la lumière.