Il fut un politicien majeur. De l’avis de plusieurs, l’un des trois grands du 20e siècle avec Pierre-Elliot Trudeau et René Lévesque. Le nombre de projets importants auxquels il fut associé directement est impressionnant. On lui doit notamment, la Place Ville-Marie, le métro de Montréal, l’expo 67 et les jeux olympiques de 1976. Selon des milliers d’admirateurs de son œuvre, Jean Drapeau a fait de Montréal une grande ville. Ses détracteurs considèrent qu’il a surtout contribué à occulter son déclin.
Jean Drapeau est aussi un personnage hautement romanesque, à la fois grand et petit. 10 ans après le décès de cette personnalité flamboyante et controversée, Benoit Gignac entreprend de raconter pour la première fois son parcours complet.
Il trace un portait humain et sans complaisance d’un homme politique entré en religion pour sa ville. «Nommez-moi un empereur romain dont l’Histoire se souvient parce qu’il a baissé les taxes!» se plaisait à dire Monsieur le maire. Dans cette boutade se trouve la quintessence d’un parcours public d’un niveau rarement atteint.
Chevalier servant, vendeur à la limite du déséquilibre, Jean Drapeau a tenté de prouver tout au long de sa vie qu’un petit canadien-français du quartier Rosemont à Montréal pouvait faire aussi bien que tous les puissants de ce monde.