La navigation océanique sur le Saint-Laurent s’est développée d’abord en aval de Québec. Le parcours fluvial, de l’île du Bic à Québec, a posé le problème d’organiser le pilotage pour la sécurité des navires, des hommes et des marchandises destinées au port de Québec. Voie de navigation difficile, sa fréquentation par les navires océaniques a toujours été confiée à des marins au savoir particulier : les pilotes «pour le havre de Québec et en aval». Ces hardis marins, «hommes de la sonde», avaient la connaissance des eaux locales pour indiquer les directions de navigation aux capitaines des navires européens peu familiers à la remonte du Grand Fleuve, avec les chenaux, courants, marées et écueils qui le parsèment. Fort bien documentée, cette étude de l’organisation du pilotage, de 1762 à 1960, est une contribution à l’histoire du Saint-Laurent, et à celle des gens du fleuve qui en assurent toujours la protection.