Si vous en avez les moyens, vous pouvez vous offrir d’extraordinaires mets de choix tirés de notre mer nourricière : le thon rouge dont les Japonais sont si friands, le potage aux ailerons de requin des Chinois ou le bar du Chili que les chefs londoniens mettent à l’honneur sur leurs menus…Mais, ce faisant, vous consommerez peut-être un des derniers représentants de l’espèce. Si vous préférez vous rabattre sur le saumon, les crevettes ou la morue d’élevage, il vaut mieux pour vous ne pas penser aux moulées ni aux additifs chimiques qu’on leur donne.
À la faveur d’un voyage autour du monde, où il a goûté à des échantillons de toute la chaîne alimentaire marine, où il a rencontré des pêcheurs de sardines et des ostréiculteurs, des biologistes et des propriétaires de restaurants cinq étoiles, Taras Grescoe expose les effets dévastateurs de la surpêche et se demande s’il est moralement défendable de continuer à consommer ces nourritures délectables.
La bonne nouvelle, c’est qu’il reste possible, malgré tout, en faisant les bons choix, d’avoir à la fois une ressource renouvelable, un produit sain et la saveur que l’on recherche, quand on est amateur de poissons et fruits de mer.