
Habaquq Cauchon, en fouillant dans son passé, découvre que ses ancêtres, avant leur venue en Kebek, étaient pour moitié hommes et pour moitié cochons, et que leur côté grotesque en a fait des hors-la-loi, des rebelles et des insoumis. Après quatre cents ans dans le Nouveau Monde, que reste-t-il du corps et de la tête de cochon qu’on avait à l’origine? Et ce corps-là et cette tête-là de cochon peuvent-ils non seulement résister à toutes les répressions politiques, culturelles et sociales qu’on leur inflige, mais se renforcer au point de faire venir la révolution et de la porter jusqu’à la fraternité, l’égalité et la liberté?
En interrogeant quelques-uns des grands libérateurs du XIXe siècle en ayant pour compagnon ce gigantesque orignal épormyable que fut le poète Claude Gauvreau, Habaquq Cauchon se forge une identité telle qu’elle en devient souveraine à jamais par toute l’indépendance qui la porte enfin.