Cher Journal,
On dirait que ma vie est sens dessus dessous depuis quelque temps. Non seulement je me sens prise en sandwich entre Maude, mon amie de longue date avec qui je n’ai plus grand-chose en commun, et Katherine, ma-copine-qui-a-un-peu-embrassé-le-chum-de-cette-même-Maude, mais j’ai souvent l’impression d’être une sorte d’animal bizarre quand je me compare aux autres.
Une chance que je peux compter sur mon voyage familial en Gaspésie et mes aventures rocambolesques de camping pour me changer les idées ! C’est ce qui arrive quand tu as des parents originaux comme les miens qui partagent une histoire digne d’un film romantique. C’est d’ailleurs eux qui m’ont appris à ne pas me contenter d’une relation poche, mais plutôt d’attendre LE grand amour.
Le hic, c’est que je ne croyais pas qu’il arriverait si vite, et encore moins au camp Grand Chelem, là où je passe deux semaines pour parfaire mes techniques de tennis. Heureusement qu’il y a Laurianne, ma compagne et complice de cabaña, Kiki, la cheerleader du camp qui donne des surnoms quétaines à tout le monde, et Didier, le petit nouveau qui fait craquer toutes les filles, pour me détourner de Ludo, le-gars-aux-yeux-jaunes qui me donne des décharges électriques et qui me fait me sentir comme une véritable extraterrestre sentimentale…
Jeanne