Pour sa deuxième enquête – après Les Chiens de Belfast -, Karl Kane, privé coriace, cinéphile et cabossé, est confronté au Mal en personne.
Dans Belfast qu’épuise une vague de chaleur inhabituelle, un prédateur s’attaque à de très jeunes femmes, des junkies, des laissés-pour-compte de la société. À chaque corps retrouvé atrocement mutilé, il manque le foie et les reins. Il apparaît bientôt que le tueur est animé par une perversion très singulière…
Initiée par la plainte d’une cliente dont la soeur a disparu, l’enquête de Kane prend soudain un tour personnel qui durcit sa motivation. Ce ne sera pas toutefois une mince affaire que d’épingler son suspect, membre estimé de l’establishment : l’aveuglement délibéré, voire la mauvaise volonté de la police locale sont autant de bâtons dans ses roues. Mais la rage est un moteur puissant, et Kane, ce «faux dur à l’humour ravageur», ne craint pas les coups…
Influencé par la BD, Sam Millar décrit ici des scènes violentes et graphiques qui sont autant d’uppercuts – tempérés il est vrai par des dialogues drôlement corsés.