Qu’est-ce qui pousse Charles Amand, cultivateur canadien-français malicieux et cupide, à compromettre le salut de son âme ? Pourquoi semble-t-il si avide de découvrir la pierre philosophale ? Qu’est-ce qui alimente sa quête ? Est-ce l’appât du gain ou plutôt le besoin de croire en la magie qui le ferait se hisser, selon lui, à la hauteur de Dieu ? Et que dire du narrateur du curieux parcours de Charles Amand qui s’amuse à intégrer à la trame principale du récit – qu’on a tout lieu de supposer vraisemblable – quelques légendes fantastiques ?
Cette oeuvre, composée par un romancier novice, donne ses fondements à l’imaginaire québécois puisque L’influence d’un livre, paru en 1837 à Québec, porte bien son titre en étant le premier roman de notre littérature. Ce récit, empreint d’un charme naïf, entremêle les influences du roman gothique anglo-saxon, du romantisme noir français et du merveilleux associé à la culture orale traditionnelle du Québec.