Marie-Anne Lagimodière est probablement l’une des femmes les plus extraordinaires du XIXe siècle. Son courage et sa fougue influenceront profondément son petit-fils préféré, le grand réformateur et martyr Louis Riel.
Aucune femme blanche n’avait jamais affronté le pays sauvage s’étendant à l’ouest du fleuve Saint-Laurent avant qu’elle ne décide d’accompagner dans ses aventures son mari Jean-Baptiste Lagimodière, un fameux coureur des bois. L’expédition traversera près de 3000 km en canot, affrontant de dangereux rapides, des portages fastidieux et de terribles tempêtes sur le chemin de la rivière Rouge…pour arriver au plus fort d’un conflit armé entre la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Marie-Anne connaîtra la famine des postes de traite et l’abondance des prairies; elle vivra au sein des communautés autochtones et apprendra à tanner le cuir et à préparer le pemmican, maîtrisant au passage les dialectes cri et ojibwé. Sa longue vie lui permettra d’être un témoin privilégié du progrès, en nombre et en puissance, de la colonie de l’Ouest, dont sa descendance peuple encore aujourd’hui le territoire.