Ah ! lecteur, moi Massoud al-Rachid, si j’écris aujourd’hui mes mémoires surprenants, c’est non pas pour me vanter mais bien pour te mettre en garde contre un destin dont personne ne voudrait : le mien.
Est-ce parce que je viens d’une famille noble et aisée que je développai depuis si jeune l’ennui, le cynisme qui allait me dévoiler définitivement et sans aucun doute ma nature putride ? Est-ce par désoeuvrement que je me mis à trouver l’humanité si maussade ? Est-ce par une exquise sensibilité ou par un égotisme hors du commun que je me mis à souffrir ? Et ma souffrance, était-elle noblesse d’âme ou simple caprice d’enfant gâté ?
Suis-je pire que les autres ?
Jean Leclerc