Le 3 septembre 1939, le jour même où les Français et les Britanniques déclarent la guerre à l’Allemagne, ils imposent un blocus du trafic maritime dans l’Atlantique. Cette décision participe de la mise en place d’une stratégie d’usure censée faire plier l’Allemagne. Tout au contraire, la flotte du IIIe Reich se lance dans la production de sous-marins et les unités de sous-mariniers commandées par l’amiral Dönitz remportait des succès notables, notamment en 1942, année critique pour les Alliés. Le vent tourne cependant en faveur de ces derniers en 1943, les quadrimoteurs Liberator assurant la couverture complète de l’Atlantique nord, même si les sous-marins allemands constitueront une lourde menace jusqu’en 1945. Entretemps, dans les colonies françaises d’Afrique et du Pacifique, les gouverneurs généraux et les autorités militaires qui s’étaient rangés aux côtés du maréchal Pétain après l’épisode de Mers-el-Kébir, rejoignent successivement la France libre. Le ralliement d’une bonne partie de l’Empire constituera une pièce maîtresse de la lutte engagée par le général de Gaulle.